Le rapport que nous entretenons avec nos morts, le traitement que nous réservons aux dépouilles de nos défunts, décrivent notre société et notre manière de nous penser. Mais justement où sont nos morts ? Que devons-nous penser d’une société qui dissimule ses morts ?
Ce qui était visible en Europe jusqu’aux années 1960 à travers la photographie post mortem a de toute évidence évolué ou semble désormais révolu. Le but de cette exposition, de ce bref séjour parmi les morts, est d’offrir une visibilité à ce qui, aujourd’hui, ne se voit plus ou rarement.
Cette exposition collective réunit des autrices et auteurs contemporains qui illustrent notre rapport aux morts. En abordant les différentes étapes de « la vie des morts » (trépas, gestion puis éloignement physique des corps trépassés), elle interroge à chaque fois, ce qui est à portée de regard des vivants et ce qui demeure habituellement invisible, ce qui est permis de voir ou ce qui est interdit mais aussi ce qui est de l’ordre de la fracture ou de la réconciliation avec les morts.
Photographes : Laure Albin Guillot, Philippe Bazin, Goran Bertok, Patrik Budenz, Christine Delory-Momberger, Eric Dexheimer, Robert Doisneau, Odhràn Dunne, Laurence Geai, Steeve Iuncker, Irène Jonas, Beate Lakotta et Walter Schels, Franck Landron, Jacques Henri Lartigue, Frédéric Pauwels, Bruno Réquillart, Rudolf Schäfer, Raymond Voinquel et Sophie Zénon